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Soutien à Josie Boucher  : la campagne continue  !

Article publié dans l’Hebdo L’Anticapitaliste n°645

Le comité de soutien à Josie Boucher poursuit sa mobilisation pour la levée des poursuites engagées à son encontre suite à la plainte déposée par Louis Aliot pour «  injure envers un corps constitué   », en l’occurrence la mairie de Perpignan (voir L’Anticapitaliste n°636).

Samedi 14 janvier, le comité de soutien tenait meeting à Perpignan, dans une salle du conseil départemental «  Pour la liberté d’expression  ! Contre l’extrême droite  !  » Au même moment, Aliot, avec à ses côtés le préfet, présentait ses vœux aux PerpignanaisEs, annonçant ses projets pour 2023. Un de ses projets précisément, un porte-parole du quartier populaire maghrébo-gitan Saint-Jacques l’a dénoncé lors du meeting du comité de soutien. Une opération de gentrification raciste menée à coups de bulldozer par Aliot. L’appel à la solidarité et à la participation aux mobilisations en défense du quartier et de ses habitant·es a été accueilli chaleureusement par les quelque 120 participant·es. Urgence au combat antifasciste

Lui succédant, maître Llati, un des deux avocats de Josie, a retracé le déroulé de l’affaire au plan judiciaire, annonçant avoir demandé à la juge de constater la prescription des faits, la plainte ayant été déposé hors délai. Dominique Noguères, membre du bureau de la Ligue des droits de l’homme (LDH), a pris ensuite la parole au nom du comité de soutien qu’elle préside. Insistant sur la signification de la liberté d’expression, elle a détaillé comment, dans les villes où l’extrême droite a le pouvoir, celle-ci la foule aux pieds, en toute impunité. Elle a rappelé également qu’elle-même et ses enfants ont été victimes en 1980 d’un attentat fasciste qui visait son père, Henri Noguères, président de la LDH.

À sa suite, Ugo Palheta chercheur-militant, signataire de la tribune nationale en défense de Josie, est intervenu pour montrer la nature réelle du RN-FN — qu’il caractérise de «  parti néofasciste en gestation  » — au travers de sa filiation directe avec diverses extrêmes droites d’avant-guerre et de Vichy, avec l’OAS, Ordre nouveau… Et a rappelé qu’Aliot, qui crie à l’«  injure  » quand le fascisme ou même l’extrême droite sont évoqués, a été un des bras droits de Jean-Marie Le Pen au moment où cet individu faisait ses pires sorties antisémites («  les chambres à gaz sont un détail de l’histoire de la guerre   »  ! ) sans qu’alors cela gêne le numéro 2 actuel du RN ni ses comparses adeptes aujourd’hui de la «  dédiabolisation  ».

Pour conclure et avant que s’engage un fructueux débat avec la salle, un syndicaliste de VISA 66 a rappelé les résistances à Aliot et au RN-FN et l’urgence de poursuivre le combat antifasciste ici et ailleurs.

Correspondant·es NPA 66 (Catalogne nord)


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