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5 mai - Contre le pouvoir de l’argent, se mobiliser pour une autre politique et une autre société ! Pour une opposition alternative de gauche !

Nous publions ci-dessous la prise de parole que notre camarade Jean Boucher a faite lors de la manifestation du 5 mai, appelée à Perpignan par les partis du Front de gauche et par le NPA et qui a rassemblé quelque 1000 personnes.


Il y a un an, nous nous débarrassions de Sarkozy. Une bonne chose de faite. Maintenant, il faut le dire clairement : Nous devons nous débarrasser aussi de sa politique !

Parce que, nous le savons, la politique d’austérité aux ordres du Medef et de la finance, que nous avons combattue tous ensemble pendant les années de la droite au pouvoir, est toujours là ; elle continue, toujours plus brutale contre les classes populaires. Et François Hollande et son gouvernement montrent chaque jour qu’ils sont et resteront au service de la finance et du Medef pour nous faire payer la crise d’un capitalisme à bout de souffle. Il doit être clair, même aux yeux de ceux et celles qui pouvaient avoir des doutes… des espoirs, que Hollande est bien déterminé à mener la politique des grands capitalistes. Il n’y a rien à en attendre !

Il n’y a rien à attendre d’un président qui, bien qu’élu avec des voix de gauche, transforme cet honteux « ANI » [Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013] en loi antisociale qui va permettre d’exploiter encore plus les travailleurs/ses. Un président qui refuse d’amnistier les syndicalistes. Qui continue la casse du service public. Qui continue d’expulser en masse les immigrés. Qui continue de mener la politique néocoloniale de la sinistre Françafrique. Un président, un pouvoir, qui impose le chômage, la précarité, l’austérité aux classes populaires alors qu’il multiplie les cadeaux à ceux qui ont déjà tout - alors que certains de ses propres ministres censés lutter contre la fraude fiscale font partie des fraudeurs. Un pouvoir qui, comme la droite avant lui, étale ses liens, sa complicité avec la petite minorité de riches, de très riches, qui contrôle tout.

Il y a urgence, camarades ! Une course de vitesse est engagée. Contre la dégradation de l’emploi, contre la baisse des salaires et des retraites, contre le démantèlement des acquis sociaux et des services publics. Mais aussi une course de vitesse contre la droite et l’extrême droite – contre ces forces ouvertement réactionnaires (homophobes, racistes, antiouvrières) aujourd’hui à l’offensive, qui profitent de la crise et du mécontentement populaire face aux « affaires » et à la politique antisociale d’un gouvernement discrédité qui ose encore se dire de gauche.

Il est important que se rassemblent aujourd’hui dans la rue tous ceux et toutes celles qui veulent combattre la politique actuelle et ne pas laisser la voie libre à la réaction. Mais il est urgent aussi que ceux qui, à la gauche du gouvernement, s’opposent à sa politique qu’ils se rassemblent et se constituent au plus vite et clairement en opposition alternative, vraiment de gauche. Pour redonner confiance aux travailleurs, aux classes populaires, mécontents mais aujourd’hui sur la défensive, nous avons besoin d’affirmer de toute urgence une politique vraiment de gauche et une alternative, aussi en terme de perspective gouvernementale, qui combatte l’austérité – une alternative face aux divers gouvernements d’austérité, qu’ils soient de la droite ou de la gauche libérale. Et nous avons besoin d’en débattre entre nous tous parce qu’il y a des approches différentes.

Pour nous, NPA, Il ne s’agit pas seulement de changer de personnel politique, en remplaçant au gouvernement les uns par les autres, ou même de changer le numéro de la république, il s’agit de changer de politique et de société. Il n’y aura pas de société juste, de démocratie réelle, tant que le pouvoir politique et économique sera aux mains d’une minorité de riches capitalistes et de leurs amis politiques. C’est contre ce pouvoir de l’argent qu’il s’agit de se mobiliser puissamment, de faire converger les revendications et les luttes sociales et politiques en défense de l’emploi – pour le droit au travail pour tous et toutes ; en défense du pouvoir d’achat, des services publics, de l’environnement, des droits démocratiques et sociaux, de l’égalité des droits. Pour une autre répartition des richesses, radicalement différente. Pour une politique qui soit au service des classes populaires mais aussi avec les classes populaires. C’est au travers de la mobilisation « tous ensemble » et de l’auto-organisation que pourra s’instaurer une démocratie sociale et politique réelle. Une démocratie réelle qui mettra fin au pouvoir de l’argent et où la grande majorité de la population prendra enfin ses affaires en mains, à tous les niveaux de la société, et contrôlera la marche de l’économie et du gouvernement.

Le 5 mai est une première étape. En ce qui nous concerne, nous continuerons à contribuer au rassemblement le plus large possible - et, je le répète, dans la clarté - pour mettre en échec la politique du gouvernement, combattre la réaction et défendre une alternative pour une véritable politique de gauche.


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