Perpignan, 8 décembre 2022
Communiqué de presse
Louis Aliot, qui se permet de brandir la « laïcité » quand il s’agit de stigmatiser une partie de la population d’une autre origine et/ou d’une autre religion, a à nouveau installé dans le patio de l’hôtel de ville de Perpignan une très catholique « Crèche de Noël » à l’occasion des festivités de fin d’année, comme d’ailleurs avait pu le faire en son temps Jean-Marc Pujol. Et comme le font d’autres maires d’extrême droite et de droite extrême, au mépris de la loi et des décisions de justice.
C’est une violation de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État qui dit qu’« il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ». Ces maires – eux qui font démagogiquement de la « lutte contre la délinquance » leur credo - sont régulièrement condamnés par les tribunaux administratifs pour ces faits, et à de lourdes amendes à la charge des contribuables.
Nous tenons à rappeler notre attachement au principe de la laïcité, contre toute instrumentalisation raciste et xénophobe. Nous exigeons le respect notamment de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905. Le préfet des Pyrénées-Orientales en a la responsabilité ; la loi exige qu’il fasse respecter la loi et il doit la faire respecter par le maire de Perpignan.
Premiers signataires : ANPNPA, ASTI, CGT, CNT, Coup de soleil, FSU, Génération.s, Groupes d’action LFI, L’Alternative ! Endavant, LDH, Mouvement de la paix, MRAP, NPA, PCF, PG, RESF, Solidaires