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Elections en Catalogne Sud : Déclaration de « Anticapitalistes »

Communiqué de nos camarades de Catalogne Sud à propos de élections du 14 février (traduit - et, en dessous, l’original en catalan)

Vendredi 5 Février 2021

Le 14F : votons contre l’extrême droite et le néo-libéralisme

Nous sommes confrontés, les semaines qui viennent, à une convocation anticipée des élections en Catalogne qui auront finalement lieu au beau milieu du pic de contagions et de la saturation des centres de santé de la troisième vague de la pandémie. Ce n’est un secret pour personne que les intérêts partisans et ceux de fractions du régime sont passés avant la santé publique en imposant une convocation électorale qui peut porter atteinte aux droits démocratiques et mettre en danger la santé publique. Et une fois de plus on impose cela par le biais de la judiciarisation de la politique. Même si, pour sa part, le Gouvernement Catalan, en plus de s’être accroché à un décret juridiquement faible, a lui-même retardé les élections tout au long de l’année dernière en ne les envisageant que sous l’angle d’une vision totalement partisane.

A ce point de vue force est de constater que ce qui s’achève est une législature perdue, verrouillée par la répression de l’état. Nous considérons qu’il s’agit d’une législature perdue parce qu’elle n’a pas permis de redessiner un horizon de lutte pour la souveraineté qui intègre les leçons d’octobre 2017 et au cours de laquelle a été pratiquée une politique de répression contre les militants indépendantistes par la Généralité elle-même. De plus c’est une nouvelle législature perdue du point de vue social parce qu’on a maintenu la continuité des politiques néolibérales, sans revenir sur les privatisations et les coupures budgétaires de plus d’une décade qui ont laissé le secteur public dans une faiblesse extrême. La continuité néolibérale pratiquée par le Gouvernement de Junts per Catalunya et ERC a conduit le système public catalan dans une situation de vulnérabilité totale, plus dramatique encore après l’explosion de la crise sanitaire de la pandémie

A l’heure de la convocation de ces élections il est nécessaire de dénoncer à nouveau le fait qu’il y a près d’un million de catalanes auxquelles le racisme institutionnel refuse les droits civiques et politiques les plus élémentaires et qui n’auront pas le droit de voter. Il ne peut y avoir d’élections authentiquement démocratiques avec une loi des étrangers qui exclue de la citoyenneté et avec une Constitution espagnole qui refuse le droit de vote à ceux qui n’ont pas la nationalité.

Fin de la route pour un espace qui a viré vers le gouvernemental et l’institutionnalisation

Anticapitalistes nous sommes arrivés au bout de notre route dans le cadre de Catalunya en Comu y Podem quand s’est confirmée la politique d’alliance subalterne au PSC et au PSOE de cet espace politique et de Unidas Podemos dans le cadre de l’Etat Espagnol. Le virage gouvernemental adopté depuis 2016 par la direction de Podemos et assumé par les autres forces de la coalition a dénaturé ce qui était un projet alternatif au bipartisme et au régime. A présent ce projet ressemble beaucoup à la gauche institutionnelle à laquelle il s’était opposé dans un premier temps. En Comu Podem n’a en aucun cas maintenu un profil différent de celui de Podemos à l’échelle de l’Etat espagnol, il a fait sienne la politique de subordination au PSOE et au PSC. En Catalogne cette orientation se concrétise en misant sur un gouvernement tripartite avec le PSC et ERC et dans l’intégration sur sa liste de candidats aux profils indiquant une volonté évidente d’institutionnalisation.

L’entrée dans le gouvernement de l’Etat Espagnol comme allié minoritaire du PSOE a signifié un saut qualitatif dans la volonté de s’intégrer à la gestion et d’abandonner toute velléité de réforme constitutionnelle. Une fois intégrés à l’exécutif, l’incapacité à donner une réponse aux problèmes comme le chômage et la précarité, les hausses de tarifs d’électricité ou les expulsions alimente la « On ne peut pas », la démoralisation des classes populaires et le discrédit des alternatives au néolibéralisme. Ce climat d’opinion a un impact dévastateur pour l’ensemble de la gauche sociale, politique et syndicale, même pour les secteurs avec lesquels nous nous sommes opposés dès le début à l’incorporation dans un gouvernement social-libéral.

La CUP : une candidature de rupture, mais sans ouverture vers de nouveaux secteurs

La candidature CUP- Un Nou Cicle per Guanyar garantit l’existence d’une candidature anticapitaliste et de rupture dans ces élections, ce que nous valorisons positivement. Son existence contribue à rendre visibles des propositions de rupture avec le cadre institutionnel actuel et les politiques néolibérales. De la même manière, elle tente de mettre au premier plan des idées comme la nécessité d’un plan d’urgence pour affronter la crise de la Covid, assurer la transition vers un modèle d’économie planifiée et prendre le contrôle des secteurs stratégiques.

Par ailleurs, nous considérons qu’il s’agit d’une proposition excessivement dans la continuité de la CUP-CC et des candidatures antérieures, ce qui ne permet pas de faire un saut qualitatif vers une reconstruction plus ouverte de la gauche alternative, en brisant les limites du cycle politique antérieur et en allant au-delà de l’espace traditionnel de la Gauche Indépendantiste. Un accord électoral plus large donnant leur place à d’autres espaces avec lesquels nous partageons un programme anticapitaliste aurait été positif, un premier pas pour avancer dans la construction d’un nouvel outil de confluence capable de concourir pour la majorité sociale

Les principales limites que nous voyons dans la proposition de la CUP-UNCpG sont :

En premier lieu elle s’adresse seulement à l’indépendantisme et n’a pas de politique envers la base sociale de la gauche non indépendantiste mais favorable au droit à décider. Son projet n’interpelle pas de façon spécifique les personnes du monde de Comuns critiques de la dérive gouvernementaliste de leur espace. Elle ne s’adresse pas non plus spécifiquement aux secteurs des nouvelles générations militantes du féminisme et de l’écologie qui ne sont pas clairement indépendantistes.

Cette question s’inscrit dans une autre divergence de type stratégique. La proposition de la CUP pour construire une république catalane demeure bien peu liée à la nécessité de faire tomber le régime de 78 pour y parvenir.

Comme cela a été démontré en octobre 2017, le succès de la lutte pour l’autodétermination de la Catalogne est lié à la possibilité d’affaiblir l’Etat central et de construire les solidarités les plus larges possibles. Ces derniers temps, la CUP a fait des pas en avant dans ce sens pour tisser des alliances plus solides avec des secteurs en rupture dans le reste de l’Etat espagnol, mais elle ne se donne pas pour tâche l’impulsion d’un mouvement politique capable de renverser le régime et de rendre possible des processus constituants

Enfin, à l’heure actuelle, sa stratégie d’alliances postélectorales n’est toujours pas claire, pas plus que sa position quant à la participation à un gouvernement avec ERC et JuntsxCat. Nous pensons que la politique unitaire envers le reste des forces indépendantistes devrait être menée en affirmant une complète’autonomie en ce qui concerne leurs projets institutionnels et leur action au gouvernement. Une alternative anticapitaliste, pour être crédible, ne peut se lier les mains à des forces qui appliquent des politiques néolibérales. De la même manière certains pactes municipaux passés après les élections de 2019 nous préoccupent. Ils supposent de faux raccourcis dans un contexte extrêmement complexe et difficile, alors qu’un des points forts de la CUP jusqu’ici a été sa capacité à résister à la pression vers l’institutionnalisation.

Au-delà du 14 Février : un nouvel espace commun de la gauche de rupture et souverainiste

Notre pari politique est d’impulser la reconstruction d’une gauche de rupture et souverainiste qui porte une alternative dans le champ de la crise socioéconomique et de la volonté d’autodétermination. Ce réarmement doit être de caractère populaire, social et de rupture en dépassant les structures préexistantes et en empêchant que se referme la faille ouverte dans la légitimité du régime de 78.

Nous avons de nombreuses tâches urgentes sur la table au moment de faire une proposition unitaire et nous ne pouvons toutes les développer dans ce communiqué. Le principal enjeu est de contribuer à impulser un bloc historique des classes populaires avec un programme radical à la hauteur des défis qui sont devant nous : depuis la crise écologique jusqu’au réaménagement du capitalisme néolibéral après le coronavirus.

Dans cette reconstruction il faut apprendre des erreurs commises par la gauche avec une évolution institutionnaliste et des logiques de soutien à des gouvernements qui avalisent les politiques socio libérales, abandonnant tout projet de rupture et de changement constitutionnel. Une stratégie qui ne soit pas prisonnière d’institutions qui ne sont pas les nôtres et qui construise de nouvelles institutions avec des objectifs de transformation anticapitaliste est indispensable.

Nous avons besoin d’outils construits à partir de l’enracinement, démocratique, respectant la pluralité politique et l’ouverture au tissu social et aux mouvements de ses territoires. De candidatures féministes qui misent sur la transformation sociale et avec un programme de rupture à la hauteur de la crise de civilisation.

Il faut également critiquer les approches stratégiques qui ne sont pas en mesure de s’adresser à l’ensemble de la base sociale de la gauche, à l’indépendantiste et à la non-indépendantiste. Nous avons toujours considéré qu’une transformation sociale en Catalogne doit rassembler les deux volontés exprimées de façon massive depuis 2011 : d’une part celle du 15M et de son héritage, d’autre part celle du processus indépendantiste, clé pour commencer un processus constituant pour une république catalane. Il est fondamental de lier la défense de la souveraineté de la Catalogne à la lutte contre l’austérité et la précarité, seule façon d’amplifier les majorités et d’avancer vers une réelle transformation sociale. En ce sens nous avons un exemple récent dans la défense des lois catalanes impulsée par le mouvement du logement (le décret 17/2019 et la loi de régulation) face à l’attaque du Partido Popular et du Tribunal Constitutionnel.

On a besoin d’une proposition politique qui permette de tisser des alliances, d’un côté avec des secteurs et des mouvements sociaux qui sont restés orphelins d’une partie de leurs espoirs à cause de la défaite du cycle ouvert par le 15M et d’un autre côté avec des secteurs souverainistes et indépendantistes, les uns critiques de certaines positions face au référendum du 1 octobre (2017, ndt) et d’autres épuisés par les jeux d’équilibre entre « mise en œuvre » et « autonomisme ». Mais il faut aussi incorporer toute une génération militante qui ne s’est pas reliée aux projets politiques précédents et qui a senti, avec l’émergence de mouvements comme le féminisme ou le mouvement de la jeunesse contre le changement climatique, la nécessité de s’organiser.

Le 14 Février : votons contre l’extrême droite et le néolibéralisme

Nous croyons que la proposition politique qui manque aujourd’hui est encore à construire, c’est pourquoi à Anticapitalistes nous avons décidé de ne participer à aucune candidature lors de ces élections. Nous sommes conscients que pour beaucoup il y a un malaise légitime à cause du discrédit de la politique et de la déception à l’égard de différentes forces politiques, ce qui met encore plus en évidence la nécessité de construire un nouvel outil politique. Ceci étant donné nous pensons qu’il est nécessaire de combattre l’apathie et qu’il faut voter parce qu’il y a beaucoup de choses en jeu pour nous dans ces élections.

En premier lieu les enquêtes indiquent l’entrée en force de Vox. Bien que le Partido Popular et Ciudadanos partagent avec lui les mesures réactionnaires et les discours de haine, le fait qu’un parti ouvertement d’extrême droite obtienne une représentation au Parlament catalan est une très mauvaise nouvelle pour les classes populaires et une avancée du racisme, du machisme, de la haine contre les personnes LGTBI et l’autoritarisme le plus criant.

En second lieu, les politiques impulsées depuis la Generalitat, au moment décisif de la sortie de la crise, auront un impact réel sur nos conditions de vie. Si les politiques néolibérales continuent à s’imposer et en l’absence d’un plan d’urgence sociale, nous les travailleurs de Catalogne nous continuerons à supporter la peur, l’incertitude et la précarité

Enfin, les résultats de ces élections détermineront également le rôle que joueront les différents projets politiques dans la reconstruction de la gauche, c’est-à-dire les forces qui sont en voie d’intégration dans le régime et les forces de rupture. Pour ces raisons nous voulons appeler à voter pour la candidature CUP-Un Nou Cicle per Guanyar, qui représente une option anticapitaliste et anti-austérité orientée vers la confrontation avec l’état. Dans le même temps nous voulons profiter de ces élections pour défendre l’idée qu’il faut que nous changions de cap : exprimons-le ! (Cambiemos de rumbo : expropiémoslo) en impulsant une campagne de défense de la démocratisation de l’économie, la distribution du travail et de la richesse, le renforcement des services publics et l’introduction de la planification pour garantir les besoins de la majorité sociale.


Comunicado de Anticapitalistes ante las elecciones del 14F en Catalunya Comunicados

05/02/2021

En las próximas semanas afrontamos una convocatoria anticipada de elecciones en Catalunya, que finalmente se celebrarán en medio del pico de contagios y saturación de centros sanitarios de la tercera ola de la pandemia. No es ningún secreto que los intereses partidistas y de fracciones del régimen han pasado por encima de la salud pública forzando una convocatoria que puede vulnerar los derechos democráticos y poner en riesgo la salud pública. Y, de nuevo, se impone por la vía de la judicialización de la política. Ahora bien, el Gobierno catalán, por su parte, además de ampararse en un decreto jurídicamente débil, ha estado el último año retrasando las elecciones y calculando su celebración desde una visión totalmente partidista.

En este punto, hace falta constatar que se agota una legislatura fallida, cerrada por la vía de la represión del estado. Consideramos que se trata de una legislatura fallida porque no ha permitido reorganizar un horizonte de lucha por el soberanismo que incorpore las lecciones de octubre del 2017 y durante la cual se ha practicado una política de represión hacia activistas independentistas por parte de la misma Generalitat. Además, es otra legislatura perdida desde el punto de vista social porque se han mantenido unas políticas neoliberales continuistas, sin revertir las privatizaciones y recortes de hace más de una década que han dejado al sector público extremadamente débil. El continuismo neoliberal practicado por el Govern de Junts per Catalunya y ERC ha llevado al sistema público catalán a una situación de vulnerabilidad todavía más severa una vez ha explotado la crisis sanitaria de la pandemia.

Ante esta convocatoria, es necesario volver a denunciar que hay cerca de un millón de catalanas a las que el racismo institucional les niegan los derechos civiles y políticos más elementales y que no tendrán derecho a voto. No puede haber elecciones auténticamente democráticas con la Ley de extranjería que excluye de la ciudadanía y una Constitución española que niega el derecho a voto a quien no tenga la nacionalidad.

Camino agotado en un espacio que ha girado hacia el gobernismo y la institucionalización

Anticapitalistes hemos agotado nuestro camino en el marco de Catalunya en Comú y Podem cuando se consolidó la política de alianzas subalterna al PSC y el PSOE de este espacio político y de Unidas Podemos en el ámbito estatal. El giro gobiernista, adoptado desde 2016 en adelante por la dirección de Podemos y asumido por el resto de fuerzas, ha desnaturalizado lo que era un proyecto alternativo al bipartidismo y al régimen. Ahora se parece demasiado a la izquierda institucional a la que venía a impugnar en un primer momento. En Comú Podem en ningún caso ha mantenido un perfil diferenciado del proyecto estatal, sino que ha hecho suya la política de subordinación al PSOE y al PSC. En Catalunya esta orientación se concreta en su apuesta por un tripartito con PSC y ERC, y en la incorporación a su candidatura de perfiles que suponen una apuesta evidente por la institucionalización.

La entrada en el Gobierno del estado como socio minoritario del PSOE ha supuesto un salto cualitativo de la apuesta por integrarse en la gestión y abandonar toda pulsión constituyente. Una vez integrados en el ejecutivo, la incapacidad de dar respuesta a problemas como el paro y la precariedad, la subida de la luz o los desahucios alimenta el “No se puede”, la desmoralización de las clases populares y el descrédito de las alternativas al neoliberalismo. Este clima de opinión tiene un impacto devastador para el conjunto de la izquierda social, política y sindical, incluso para aquellos sectores que nos hemos opuesto desde el principio a la incorporación a un gobierno con el socioliberalismo.

La CUP : una candidatura de ruptura, pero sin apertura a nuevos sectores

La candidatura CUP-Un Nou Cicle per Guanyar garantiza la existencia de una candidatura anticapitalista y de ruptura en estas elecciones, hecho que valoramos positivamente. Su existencia contribuye a hacer visibles propuestas de ruptura con el actual marco institucional y con las políticas neoliberales. De la misma forma, trata de situar en el centro ideas como la necesidad de un plan de choque para afrontar la crisis de la Covid, transitar hacia un modelo de economía planificada y asumir el control de los sectores estratégicos.

Al mismo tiempo, consideramos que es una propuesta en exceso continuista con la CUP-CC y candidaturas anteriores que no permite hacer un salto cualitativo hacia una reconstrucción más aperturista de la izquierda alternativa, rompiendo los límites del ciclo político anterior y yendo más allá del espacio tradicional de la Esquerra Independentista. Habría sido positivo un acuerdo electoral más amplio que hubiese dado cabida a otros espacios con los que compartimos un programa anticapitalista, como paso inicial para ir avanzando en la construcción de un nuevo instrumento de confluencia capaz de disputar la mayoría social.

Los principales límites que vemos en la propuesta de la CUP-UNCpG son, en primer lugar, que sólo se dirige al independentismo y no tiene una política hacia la base social de la izquierda no independentista, pero partidaria del derecho a decidir. Su proyecto no interpela de manera específica a las personas del mundo de Comuns críticas con la deriva gobiernista de su espacio. Tampoco se dirige específicamente a los sectores de las nuevas generaciones activistas del feminismo y del ecologismo que no sean netamente independentistas.

Esta cuestión entronca con otra diferencia de tipo estratégico. La propuesta política de la CUP para construir una república catalana queda poco ligada con la necesidad de hacer caer el régimen del 78 para conseguirlo. Tal como se demostró en octubre del 2017, el éxito de la lucha por la autodeterminación de Catalunya está conectado con debilitar al Estado y construir solidaridades lo más amplias posibles. En este sentido, desde su espacio se han dado pasos adelante en los últimos tiempos para tejer unas alianzas más sólidas con sectores rupturistas del resto del Estado español, pero todavía no integra como una tarea propia impulsar un movimiento político capaz de hacer colapsar el régimen y posibilitar procesos constituyentes.

Finalmente, a día de hoy su estrategia de alianzas postelectorales todavía no es clara ni tampoco lo es su posición ante la participación en un gobierno con ERC y JuntsxCat. Consideramos que la política unitaria hacia el resto de las fuerzas independentistas se debería hacer afirmando claramente la autonomía respecto a sus proyectos institucionales y su acción de gobierno. Una alternativa anticapitalista, para ser creíble, no puede tener atadas las manos con fuerzas que aplican políticas neoliberales. De la misma forma, nos preocupan algunos pactos municipales desde las elecciones del 2019 que suponen falsos atajos en un contexto político extremadamente complejo y difícil. Uno de los puntos fuertes de la CUP hasta el momento ha sido su capacidad de aguantar la presión hacia la institucionalización.

Más allá del 14F : un nuevo espacio compartido de la izquierda rupturista y soberanista

Nuestra apuesta política es impulsar la reconstrucción de una izquierda rupturista y soberanista que vehicule una alternativa en el campo de la crisis socioeconómica y de la voluntad de autodeterminación. Este rearme tiene que ser en clave popular, social y de ruptura, superando las estructuras preexistentes y no permitiendo que se cierre la grieta abierta en la legitimidad del régimen del 78.

Son muchas las tareas urgentes que tenemos sobre la mesa a la hora de hacer una propuesta compartida y no las podemos desarrollar todas en este comunicado. El principal reto es contribuir a impulsar un bloque histórico de las clases populares con un programa tan radical como los retos que tenemos por delante : desde la crisis ecológica hasta la reordenación del capitalismo neoliberal después del coronavirus.

Dentro de esta reconstrucción, hace falta aprender de los errores cometidos por parte de la izquierda con una evolución institucionalista y lógicas de apoyo a gobiernos que avalan políticas socioliberales, abandonando todo proyecto de ruptura y pulsión constituyente. Es imprescindible una estrategia que no esté encerrada en unas instituciones que no son las nuestras y que construya una nueva institucionalidad con objetivos de transformación anticapitalista.

Necesitamos herramientas construidas desde el arraigo, con criterios de democracia, pluralidad política y apertura al tejido social y de movimiento de sus territorios. Candidaturas feministas, que apuesten por la transformación social y con un programa de ruptura a la altura de la crisis civilizatoria.

También hace falta criticar los planteamientos estratégicos que no sean capaces de dirigirse a toda la base social de la izquierda, a la independentista y a la no independentista. Siempre hemos considerado que una transformación social en Catalunya debe ensamblar ambas voluntades expresadas de forma masiva desde 2011, el 15M y su legado, y el proceso independentista, clave para iniciar un proceso constituyente para una república catalana. Es fundamental vincular la defensa de la soberanía de Catalunya con la lucha contra la austeridad y la precariedad, única manera de ampliar mayorías y avanzar en una transformación social real. En este sentido, tenemos un ejemplo reciente en la defensa de las leyes catalanas impulsadas por el movimiento de vivienda (el decreto 17/2019 y la ley de regulación) ante el ataque por parte del Partido Popular y el Tribunal Constitucional.

Hace falta una propuesta política que permita tejer alianzas, por un lado, con sectores y movimientos sociales que han visto quedar huérfanos a parte de sus esperanzas y esfuerzos a causa de la derrota del ciclo que abrió el 15M. Y, por otro lado, con sectores soberanistas e independentistas, unos críticos con ciertas posiciones ante el referéndum del 1O y otros agotados por los juegos de equilibrio entre implementismo y autonomismo. Pero también incorporar a toda una generación activista que no se ha vinculado a los proyectos políticos previos y que han sentido, en el florecimiento de movimientos como el feminista o el movimiento juvenil contra el cambio climático, la necesidad de organizarse.

El 14F : votamos contra la extrema derecha y el neoliberalismo

La propuesta política que creemos que hace falta todavía se tiene que construir y, por tanto, Anticapitalistes hemos decidido no participar en ninguna candidatura en estas elecciones. Somos conscientes de que existe un malestar legítimo de mucha gente por el descrédito de la política y el desencanto con las diferentes fuerzas políticas, hecho que todavía pone más de manifiesto la necesidad de construir un nuevo instrumento político. Aún así, pensamos que es necesario combatir la apatía y que se tiene que votar porque nos jugamos mucho en estas elecciones :

En primer lugar, las encuestas apuntan a la entrada con fuerza de Vox. Aunque el Partido Popular y Ciudadanos comparten medidas reaccionarias y discursos de odio, que un partido claramente de extrema derecha consiga representación en el Parlament es una noticia pésima para las clases populares y un avance del racismo, el machismo, el odio contra las persona LGTBI y el autoritarismo más explícito.

En segundo lugar, las políticas que se impulsan desde la Generalitat, en un momento clave para trazar la salida de la crisis, tienen un impacto real en nuestras condiciones de vida. Si siguen imponiéndose políticas neoliberales y obviando un plan de choque social, la gente trabajadora de Catalunya continuaremos sufriendo el miedo, la incertidumbre y la precariedad.

Por último, los resultados de estas elecciones también determinarán el papel que jugarán los diferentes proyectos políticos en la reconstrucción de la izquierda, es decir, las fuerzas que están en vías de integración en el régimen y las rupturistas. Por estos motivos, queremos pedir el voto para la candidatura CUP-Un Nou Cicle per Guanyar, que representa una opción anticapitalista y anti-austeridad orientada a la confrontación con el estado.

Al mismo tiempo, queremos aprovechar estas elecciones para defender que hace falta que Cambiemos de rumbo : expropiémoslo !, impulsando una campaña en defensa de la democratización de la economía, la distribución del trabajo y la riqueza, el refuerzo de los servicios públicos y la introducción de la planificación para garantizar las necesidades de la mayoría social.


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