(Mercredi 5 janvier 2011)
Depuis trois ans, les populations de régions déshéritées de Tunisie, exclues du « miracle économique » exhibé comme vitrine du régime, se soulèvent à tour de rôle pour exiger des emplois, la fin de la corruption et du népotisme.
Après celles du Bassin minier de la région de Gafsa, de La Skhira et de Ben Guerdane, c’est, depuis une semaine, au tour de la population du gouvernorat de Sidi Bouzid, au centre du pays, de manifester.
Comme toujours, la réponse des autorités est répressive, sécuritaire, voire meurtrière : arrestations, tortures, couvre-feu, déploiement des milices du parti au pouvoir, de la police et de l’armée, tirs à balles réelles qui ont fait des dizaines de blessés et un mort, des suicides, le tout dans le silence ou la désinformation d’un blocus médiatique imposé.
Des syndicalistes ont organisé des manifestations de soutien à Bizerte et Tunis, Nabeul et Sfax.
Le NPA 66 affirme son soutien plein et entier à la lutte légitime des populations pour l’emploi, exige la libération des personnes arrêtées, réclame une commission d’enquête indépendante sur la torture et les morts, le départ des forces de police et de l’armée et le rétablissement des libertés démocratiques confisquées.
Le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) dénonce le silence du pouvoir français complice de la dictature et appelle à participer à la journée internationale de soutien aux luttes populaires tunisiennes qui aura lieu le jeudi 6 janvier partout dans le monde.