Ci-dessous le tract du NPA 66 pour la journée d’action du 28 avril
Jeunes et moins jeunes le scandent depuis plus d’un mois : « Jeunes dans la galère, vieux dans la misère, de cette société-là, on n’en veut pas ! » Partout dans le pays, ils le disent et le répètent dans les manifs contre la loi El Khomri, dans les occupations de places pendant les « Nuits debout » où s’expriment toutes les colères accumulées face à toutes les injustices de cette société.
Le gouvernement PS, bien déterminé à continuer sa politique pro-Medef, essaie de briser le mouvement par tous les moyens : quelques miettes à certaines organisations de jeunesse ; médias aux ordres ; violences policières, tout particulièrement contre les jeunes…. Ce gouvernement à bout de souffle, contesté de toutes parts, montre sa nature réelle – antisociale et antidémocratique -, en faisant donner ses forces de répression (déjà tristement connues pour leur chasse raciste aux migrants). Contre le mouvement ouvrier - avec les syndicalistes condamnés à Air France pour une chemise déchirée et ceux de Goodyear pour avoir essayé de sauver leur emploi – et contre les jeunes.
Cela en dit long sur ce que le pouvoir veut offrir comme avenir : un retour à une situation bien lointaine, où les relations entre salariés et employeurs n’étaient pas codifiées, où le contrat de travail était individuel. Un monde où les salariés étaient taillables et corvéables à merci. Redonner les pleins pouvoirs au patronat, libre de licencier et d’embaucher comme il veut, de fixer horaires et salaire selon son bon vouloir. Et nous ? On aurait juste le droit de dire : « Merci patron » ?!
Au moment où ultra-riches et politiciens à leur solde s’acharnent à détruire les maigres droits des classes populaires, le scandale « Panama papers » vient mettre en évidence la crapulerie du système capitaliste. Un système régi par la loi du profit : l’appropriation sans limite par une infime minorité, capitaliste, des richesses produites par les salariés. Y compris en fraudant massivement le fisc, avec la complicité des gouvernements en place, de droite comme de la pseudo « gauche »…
Alors, stop ! Nous avons le pouvoir, toutes et tous ensemble, de donner un coup d’arrêt à cette politique réactionnaire. Par notre nombre, notre détermination, notre organisation. Et si, enfin, la confiance changeait de camp !
La journée d’action du 28 avril doit être un succès et ne pas rester sans lendemain. A travers les AG, les comités de mobilisation, les interpros, dans nos syndicats, etc., prenons en main l’organisation de notre mouvement, décidons des suites à donner pour le consolider et l’élargir, pour faire converger nos luttes vers une mobilisation de masse durable, seule capable d’imposer le retrait de la loi travail, première étape pour la reconquête de nos droits.
C’est un mouvement profond qui émerge à travers tout le pays. Jeunes, retraités, précaires, salariés, lycéens, étudiants, chômeurs redécouvrent au coude à coude la confiance et la parole. L’occupation des places exprime le besoin de donner à la contestation sociale une dimension politique. Le rejet populaire des partis institutionnels qui servent les classes dominantes appelle – et d’autant plus que l’extrême droite est dangereusement en embuscade - une alternative et une autre politique vraiment à gauche. Une politique qui, en rompant avec le capitalisme, réponde aux revendications, aux besoins des classes populaires. Il y a urgence !