(Tract du NPA 66 pour la journée de grèves et de manifestation du 1er octobre 2024)
Plus de deux mois après les législatives, un nouveau gouvernement a été finalement mis en place par Macron. Un gouvernement truffé de ministres qui se sont tristement illustré·es dans la « Manif pour tous » et qui prônent, sans état d’âme, la répression des personnes racisées, musulmanes et immigrées ainsi que la destruction des conquêtes démocratiques et sociales. En témoigne le budget de guerre sociale que concocte Barnier pour 2025.
Ce gouvernement de combat réactionnaire exige plus que jamais notre unité et notre résistance : par la grève, par les mobilisations contre l’exploitation capitaliste et toutes les discriminations et oppressions. Il est crucial que le mouvement social, syndical, politique et associatif fasse front ensemble !
Un gouvernement de combat au service du capitalisme et sous contrôle de l’extrême droite
Alors que les législatives ont donné une courte majorité relative au Nouveau Front populaire, l’illégitime Président de la République, continuant dans le déni démocratique, a choisi pour mener sa politique néolibérale austéritaire, répressive, raciste et écocide un Premier ministre issu de la formation la plus minoritaire à l’Assemblée nationale. Placé sous la menace permanente d’une motion de censure, ce gouvernement de droite dure ne pourra se maintenir qu’à condition de mener une politique qui se conforme aux exigences racistes et sécuritaires du RN/FN.
L’annonce de la nomination de Retailleau à l’Intérieur est très claire : chasse aux migrant·es, durcissement des mesures anti-immigré·es, attaques contre les LGBTI, répression policière et judiciaires contre les opposant·es et les quartiers populaires racisés… Cette nomination est une allégeance affirmée au RN/FN qui n’en est que plus dangereux.
En juin dernier, notre mobilisation et notre unité ont empêché un Bardella de devenir Premier ministre. Mais pour faire barrage à Le Pen et pour dégager Macron – qui bafoue la démocratie parlementaire - et pour imposer une constitution sociale et démocratique et un gouvernement qui défende les intérêts des classes populaires, il ne faut pas compter sur les institutions. Il faut compter avant tout sur notre unité, nos mobilisations et notre auto-organisation dans les entreprises, dans les quartiers, dans les communes.
Dégager Barnier-Macron !
Le 1er octobre est une nouvelle étape dans le combat pour défendre des mesures dans la lignée du programme du Nouveau Front populaire : augmentation des salaires et de tous les revenus ; plans d’urgence pour les services publics comme la santé et l’école ; abrogation de la réforme des retraites, de celle du choc des savoirs dans les collèges ; défense des droits des travailleurs/euses notamment avec la remise en place des CHSCT ; etc. Sans oublier l’abrogation de toutes les lois racistes – dont l’infâme loi Darmanin ! Combattre le racisme systémique d’État et arracher le droit d’asile, la régularisation des sans-papiers, les pleins droits de citoyenneté pour toutes celles et tous ceux qui vivent sur ce territoire ; entreprendre une véritable transition écologique et sociale ; combattre le sexisme et la LGBTIphobie et défendre les droits des minorisé·es de genre et des femmes ; exiger le droit au logement pour tou·tes, les droits et libertés démocratiques…
Imposer ces mesures d’urgence, dégager Macron-Barnier, faire barrage à Le Pen, en finir avec cette Ve République antidémocratique – plus que jamais cela exige unité, détermination, grèves et mobilisations, et une gauche luttant pour instaurer un gouvernement qui soit au service des classes populaires, rompant avec le néolibéralisme et le capitalisme ■