Face à l’expulsion imminente de Tatiana Demidova (décision du Tribunal administratif de Toulouse demain mardi à 14h), rassemblement de soutien ce même mardi 12 janvier à partir de midi devant l’entrée de l’Université de Perpignan, avenue Paul Alduy.
Ci-dessous le communiqué de la Cimade et du RESF, signé par le comité de soutien aux sans-papiers
LA PREFETE RENVOIE LA DOCTORANTE EN RUSSIE !
Tatiana DEMIDOVA est une étudiante russe à l’université de Perpignan diplômée en économie dans son pays, venue en France en 2011 pour y poursuivre un cursus déjà honorable.
Ses premières années à Perpignan s’avèrent difficiles pour elle, ce qui entraînera des échecs aux examens. La préfecture s’arrogeant un droit de regard pointilleux sur les résultats des étudiants étrangers lui notifie en Novembre 2014 une Obligation de Quitter le Territoire Français.
Entre temps, Tatiana est admise à s’inscrire en préparation de doctorat en économie. Elle finance elle-même ses études et son séjour sur un petit héritage. Mais la préfecture ne tolère pas que l’on puisse trébucher, puis se relever. Après une assignation à résidence en novembre et décembre 2015, alors qu’elle vient de valider sa première année de préparation doctorale et est admise en seconde année par l’université, Tatiana est convoquée à la Police aux Frontières, et , terrorisée, ne s’y rend pas.
Le 8 janvier au matin, après avoir soutiré dans des conditions qui paraissent impensables la clé de sa chambre au gardien de la résidence universitaire, les policiers pénètrent dans sa chambre où elle doit s’habiller en leur présence et préparer quelques affaires avant d’être embarquée pour le Centre de Rétention Administrative de Toulouse en attente d’un départ imminent pour la Russie. Tatiana qui a déjà reçu de nombreux soutiens ces derniers mois, ne dispose plus que d’un ultime recours devant le tribunal administratif pour faire annuler cette décision de renvoi.
Elle aurait pu aussi compter sur la prise en considération par la préfète du recours gracieux qu’elle lui a adressé le 6 juillet 2015, mais qui a été ignoré.
IL EST ENCORE TEMPS !
MADAME LA PREFETE EST CERTES COMPTABLE DE LA LEGALITE, MAIS DOIT EGALEMENT APPRECIER CHAQUE SITUATION INDIVIDUELLE AVEC DISCERNEMENT ET HUMANITE.
NOUS LUI DEMANDONS DE BIEN VOULOIR FAIRE USAGE DE SES PREROGATIVES ET D’ABROGER SA DECISION. CETTE MESURE DE CLEMENCE SERA APPRECIEE PAR LES SOUTIENS DE TATIANA, ET PERMETTRA A CELLE-CI DE POURSUIVRE SON CURSUS AVEC SERENITE.