L’independant Le 15 octobre à 6h00 par Jean-Luc Bobin
Municipales : la « vraie gauche » s’invite dans la campagne à Prades
Pas question, pour les tenants des idées altermondialistes, écologistes et anticapitalistes, de ne pas prendre part au débat sur les élections municipales de Prades. Pas question, pour les tenants des idées altermondialistes, écologistes et anticapitalistes, de ne pas prendre part au débat sur les élections municipales de Prades.
Le Parti de gauche et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) n’entendent pas rester spectateurs de la future campagne électorale. Pas question, non plus, de partir avec le PS.
Ils se désignent comme les représentants de la « vraie gauche ». En toute simplicité. Le PC et le PS pradéen apprécieront ! Les militants du Parti de gauche et du NPA appellent à « un grand sursaut citoyen » susceptible de jeter les bases d’un projet « humaniste et anti-austérité » dans la perspective des prochaines élections. Ils le clament haut et fort.
Pas question, pour eux, de partir aux municipales derrière la liste socialiste conduite par Julien Baraillé. « Rassembler à gauche oui. Soutenir la politique du gouvernement non », explique Francis Guerlin, responsable du PG du Conflent. « Car la politique d’austérité prônée par le gouvernement Hollande-Ayrault grève lourdement les budgets de nos communes ».
Etat d’urgence contre la pauvreté
Au mois de septembre, Julien Baraillé avait lancé un vibrant appel à « l’union de la gauche » dans le but de partir à l’assaut de la mairie de Prades. Cinglant refus du PG et du NPA qui ne voient, dans sa démarche, qu’un « piège » destiné à « servir de caution à un parti qui a renoncé à défendre l’idéal socialiste et qui continue les politiques de la droite, parfois même en les aggravant ». Ambiance, ambiance !
Pas question néanmoins, pour les tenants des idées altermondialistes, écologistes et anticapitalistes, de ne pas prendre part au débat. D’assister en spectateurs passifs à ce que Raoul Jennar qualifie de « combats de chefs aux egos surdimensionnés. » Qu’on ne se méprenne surtout pas. « Il ne s’agit pas de constituer une liste avec des représentants d’organisations. Mais de lancer un appel aux citoyens pour qu’ils prennent en main la politique. Qu’ils participent à la démocratie locale ».
Car selon eux, les grands projets locaux sont pris sans aucune concertation avec les habitants des zones concernées. Leur credo ? La défense des services publics. L’une de leurs priorités ? La question des transports et la prise en compte des convergences économiques, démocratiques et énergétiques. « Aujourd’hui, en dépit de l’avis des populations, on brade le train jaune au profit du tout touristique », s’insurge le syndicaliste Jean Boucher. Tous appellent dorénavant à « un sursaut ». A ce que l’on puisse décréter « l’état d’urgence contre la pauvreté qui ne fait que s’aggraver en Conflent ».
« Une autre politique est possible »
Patrick Garcia insiste. « Une autre politique est possible. Nous souhaitons impulser des initiatives en faveur d’une économie basée sur le besoin et les attentes des citoyens. Qu’on puisse être en mesure de mutualiser au niveau du département. Car on vit forcément dans un monde imbriqué. Où les communes ne vivent pas sous cloche ».
Pour débattre de toutes ces questions, PG et NPA appellent à une grande réunion publique ce jeudi, 17 octobre, à 20 h à la salle Eyt. « Se rassembler pour résister. Non seulement pour envoyer un signal fort au sommet de l’état, mais aussi pour porter un projet réellement novateur pour Prades dans le Conflent : voilà notre préalable à tout projet municipal et à toute constitution de liste », conclut Francis Guerlin. « Toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette exigence sont les bienvenus, sans exclusive ».
A un peu moins de six mois des municipales, les hostilités sont bel et bien lancées. Nous le voilà pour dit…