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Rivesaltes : Un mémorial pour hier... et pour aujourd’hui ?

Nous reproduisons ci-dessous (et ci-joint) le tract du Collectif des sans-papiers des Pyrénées-Orientales et de son Comité de soutien (dont le NPA 66 est partie prenante)

Après des décennies de silence, les historiens ont sorti de l’oubli l’histoire du Camp de Rivesaltes. Tour à tour centre d’hébergement, d’internement, voire de concentration, de séjour surveillé puis centre de rétention administrative, le Camp de Rivesaltes est un résumé de 75 ans des périodes les plus noires de l’histoire de France. Il ne faut rien oublier. Le mémorial de Rivesaltes inauguré le 16 octobre 2015 a toute sa place et nous en saluons l’initiative et sa réalisation.

Mais ce travail de mémoire serait incomplet s’il n’aidait pas à comprendre l’actualité et surtout à éviter que ne se renouvellent les erreurs et fautes du passé. Le travail de mémoire doit servir à ouvrir les yeux de nos contemporains et des générations futures sur leur histoire.

Les parias du passé du Camp de Rivesaltes (les républicains espagnols en 1941, les juifs étrangers - surtout allemands -, les Tziganes, les prisonniers de guerre de 1944 à 48, les harkis en 1962, les supplétifs coloniaux de 1964 à 1966) reçoivent aujourd’hui un juste hommage. Nous considérons comme un acte de justice que, par ce mémorial, le souvenir de tous ces réprouvés soit célébré.

Qu’en sera-t-il des parias d’aujourd’hui, réfugiés et sans-papiers ? Faudra-t-il attendre 75 ans pour reconnaître une faute qui serait commise en 2015 ?

De ce point de vue l’élan de solidarité qui se manifeste envers les réfugiés syriens est de bon augure. Mais il ne doit pas occulter la présence depuis plusieurs années d’autres migrants, fuyant les violences ou les persécutions de leurs pays, envers lesquels on fait preuve de beaucoup plus d’intransigeance.

Quitter son pays n’est pas un choix

C’est devenu, pour les SANS-PAPIERS, un acte de survie

D’où viennent-ils et pour quels motifs ?

  • Arménie : Pouvoir contrôlé par les mafias - Racket organisé - Menaces et rançons sur les personnes.
  • Albanie :Vendetta organisée - Spoliation des terres.
  • Tchétchénie : Pays ravagé par la guerre- Mise en péril des personnes.
  • Géorgie : Persécution de minorités.
  • Mongolie:Terres confisquées par des entreprises privées ou d’État- Déplacement de populations.
  • Ukraine : Pays ravagé par la guerre- Mise en péril des personnes.
  • Algérie :Corruption de l’État et de l’économie- Pas d ’accès aux soins- Mise en danger de populations fragiles.

Une République dans la tradition des droits de l’homme et de la fraternité ne peut opposer aux demandeurs d’asile que nous soutenons une fin de non-recevoir quasi systématique. Les débouter, les assigner à résidence, leur notifier une Obligation de Quitter le Territoire, et finalement les expulser sont les réponses administratives et politiques les plus courantes.

Ce serait trahir l’esprit du mémorial que de faire endurer aux sans-papiers le même sort que celui que subirent les parias du camp de Rivesaltes.


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