Ci-dessous reproduit la version longue du communiqué envoyé à la presse des Pyrénées-Orientales (non publié par le quotidien, sollicité à plusieurs reprises, L’Indépendant…
Le résultat du premier tour des élections municipales ne nous laisse pas d’autre choix qu’un candidat d’extrême droite représenté par Louis Aliot et le Rassemblement national (RN) et un candidat maire sortant de droite extrême incarné par Jean-Marc Pujol et Les Républicains (LR). Ce duel Aliot-Pujol est une impasse tant leur politique est réactionnaire et antisociale. Au bout de six ans de gestion de la municipalité par Jean-Marc Pujol, la situation de Perpignan s’est aggravée et l’urgence sociale et écologique n’a pas été prise en compte. Perpignan reste une des villes les plus pauvres de France.
Face à cela, la politique de Louis Aliot et du RN représente, malgré tous les efforts de dédiabolisation, une politique réactionnaire, antisociale, raciste et sécuritaire au service des nantis. Elle prône ouvertement la division au sein des classes populaires, ce qui aurait des conséquences désastreuses dans une ville comme Perpignan où la précarité atteint des sommets. Le RN représente le pire ennemi des travailleurs et des travailleuses.
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a été partie prenante dès le début de la constitution de la liste citoyenne L’Alternative et a oeuvré autant que possible au rassemblement des forces de gauche opposées au libéralisme économique, au sein de cette initiative, sur la base d’un réel fonctionnement démocratique associant la population et d’un programme de gauche combatif pour répondre à l’urgence sociale et écologique et mettre en place un changement radical à Perpignan en faveur des classes populaires.
Nous y avons défendu le fait qu’aucune fusion ne devait avoir lieu avec des partis ayant prôné une politique libérale au niveau local, c’est-à-dire avec la liste d’Agnès Langevine soutenue par le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie Les Verts (EELV). Nous sommes opposés à de telles pratiques car cela nous aurait conduits à abandonner notre programme et notre démarche démocratique et à faire une politique dont beaucoup ne veulent plus. Notre position a été validée démocratiquement par une large majorité au sein de L’Alternative.
Malheureusement la liste n’a pas atteint les 10% pour être présente au second tour mais cela nous a montré la nécessité de continuer à occuper le terrain et soutenir les luttes sur les questions sociales, environnementales et démocratiques. Nous souhaitons pour notre part, pour cela, que la dynamique de L’Alternative continue après les élections.
En ce qui concerne le second tour nous considérons que les électeurs sont libres mais nous appelons à ce que pas une seule voix n’aille au Rassemblement National et à son candidat Louis Aliot qui représente la politique du pire pour notre camp social.
(Perpignan, 22 juin 2020)