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Table ronde contre la guerre au Mali

Le 19 mars, le Collectif 66 contre la guerre au Mali (*) tenait une table ronde à Perpignan réunissant une cinquantaine de personnes autour de Patrick Farbiaz, animateur du réseau Sortir du Colonialisme, et de Gisèle Montaubric de l’association Survie.

Les intervenants ont démontré que les prétentions humanitaires invoquées par Hollande pour justifier l’intervention militaire cachaient les traditionnels intérêts économiques et politiques de la France dans cette région. Ils ont insisté aussi sur la complexité tragique d’une situation créée par la domination impérialiste : délabrement de l’Etat, corruption, trafic en tout genre, divisions « ethniques », etc. – un terreau favorable aux djihadistes. Une guerre qui s’annonce sans fin tant que l’impérialisme sévira en Afrique.

Cette réunion anti-impérialiste tombait à point nommé. En ce 19 mars, jour commémoratif du cessez-le-feu de la Guerre d’Algérie, le maire pro-Algérie française de Perpignan, l’UMP Pujol, mettait en berne le drapeau tricolore. Et avec le soutien bruyant du FN et autres pro-OAS.

Pour dénoncer cette provocation colonialiste, Patrick Farbiaz tenait une conférence de presse dans l’après-midi, à l’initiative du Collectif 66 pour une histoire franco-algérienne non falsifiée (déjà à l’origine des mobilisations contre la stèle pro-OAS dans le cimetière nord de Perpignan et du musée pro-Algérie française de Jean-Marc Pujol). Une conférence de presse dans laquelle il soulignera notamment qu’ « il ne s’agit pas d’une initiative locale puisqu’elle a été reprise dans d’autres villes de droite  » et appelant à une riposte générale contre ce revanchisme colonial – au service du racisme et du colonialisme d’aujourd’hui.

(*) ASTI, CNT, FASE, ART, PG, NPA


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