Ci-dessous le recto du tract que le NPA66 diffusera lors du rassemblement du 5 mars appelé à Perpignan par l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires à partir de 11h, au Castillet (Lire : ici).
Le logo illustrant le présent article est celui du collectif unitaire national, « Un ANI qui nous veut du mal », qui s’est créé à cette occasion, et dont le NPA est partie prenante aux côtés d’une quarantaine d’autres organisations.
Le NPA a d’ailleurs proposé au Collectif 66 STOP AUSTERITE de faire sien cet appel unitaire et de distribuer lors du rassemblement du 5 mars un tract commun le reprenant. Le PCF 66 a décliné, au nom du Front de gauche des Pyrénées-Orientales, cette proposition unitaire, argumentant qu’ils avaient déjà prévu un tract Front de gauche et qu’ils ne pouvaient pas distribuer deux tracts… Une argumentation qui nous surprend et une décision que nous regrettons.
L’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé par le Medef et la misérable « troïka » syndicale CFDT-CFTC-CGC, orchestré et entériné par le gouvernement prétendument « de gauche », donne entière satisfaction aux exigences patronales en continuant le démantèlement du Code du Travail engagé par la droite et Sarkozy.
L’accord parle de « sécurisation de l’emploi ». En réalité, c’est une machine de guerre sociale aux mains des patrons pour :
licencier plus vite et moins cher ;
imposer la mobilité, au mépris de la vie des salarié(e)s, en fonction des seuls intérêts patronaux ;
baisser les salaires au nom de la nécessaire « compétitivité des entreprises » ;
allonger le temps de travail, en évitant de payer des heures supplémentaires ;
discriminer et précariser encore plus les 3,3 millions de femmes travaillant à temps partiel ;
modifier unilatéralement le contrat de travail… et licencier ceux/celles qui refuseront les nouvelles dispositions.
Pour les travailleurs/ses et les organisations syndicales et politiques qui ne veulent pas se résigner, la question est posée : Comment redonner confiance dans les luttes pour renverser le rapport de force ? Comment empêcher que les députés votent et que le gouvernement fasse appliquer cet accord, d’abord contre les salarié(e)s du privé, ensuite en l’étendant aux salarié(e)s du public, condamnant les privé(e)s d’emploi à le rester ?
Le gouvernement annonce une aggravation de sa politique d’austérité : réduction des dépenses publiques (15 milliards de coupes supplémentaires) ; baisse ou fiscalisation des allocations familiales ; gel des retraites - voire leur baisse - par augmentation des cotisations versées avec, en prime, un nouveau recul de l’âge de départ en retraite ; économies sur la formation professionnelle, le logement, l’aide aux chômeurs ; etc.
Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement. Il est et restera au service du patronat et de la finance. Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces - sur notre détermination, notre organisation, nos luttes unies !
Contre l’ANI et la politique de Hollande, c’est une nécessité vitale de se mobiliser tous ensemble. Une seule journée ne suffira pas. C’est un mouvement généralisé, et dans la durée, qu’il nous faut construire. Pour cela, on pourrait s’appuyer sur une convergence des luttes en cours contre les plans de licenciements à PSA, Arcelor Mittal, Goodyear, Sanofi, contre les menaces qui pèsent à Petroplus, Pilpa, contre les accords de compétitivité à Renault et bientôt à PSA…
C’est pourquoi le NPA propose aux organisations syndicales et équipes syndicales qui animent les luttes actuelles, ainsi qu’aux partis politiques qui soutiennent ces luttes, de discuter des revendications qui répondent aux besoins du monde du travail :
• Interdiction des licenciements ;
• Réquisition des entreprises qui licencient ;
• Réduction du temps de travail pour partager le travail entre tou(te)s ;
• Augmentation des salaires ;
• Défense des retraites et de la protection sociale ;
• Amnistie des salarié(e)s victimes de la répression patronale.
Il est urgent de constituer une véritable opposition unitaire à la gauche de ce gouvernement. Une opposition qui s’appuie sur les mobilisations pour construire une alternative politique capable de répondre aux besoins du plus grand nombre en rompant avec la logique du profit, en rompant avec le capitalisme.