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Tract NPA Jeunes - « Tunisie : La jeunesse contre Ben Ali »

Le 17 décembre, après que la police lui a confisqué les fruits et légumes qu’il vendait dans la rue, un Tunisien de 26 ans s’est immolé par le feu. Cinq jours plus tard, un autre s’est suicidé dans un pylône électrique. Ces actes ont suscité le soulèvement de la jeunesse du pays.

Une dictature au service de la France et des grandes puissances

La Tunisie est censée être indépendante depuis 1956. Pourtant, ses principaux secteurs économiques sont au service des pays riches, notamment la France, son ancienne puissance coloniale : tourisme, agriculture d’exportation (blé, olives, dattes, agrumes, élevage, produits de la mer…), exploitation minière (phosphates), industrie textile… Ces secteurs offrent peu d’emplois aux jeunes diplômés. Leur taux de chômage est le double de celui de la population (28% contre 14%). Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, fait le choix de laisser son pays sous la domination des impérialistes afin qu’une minorité de Tunisiens s’enrichisse. C’est un grand ami des politiciens français et son système est salué par le Fonds monétaire international (qui l’a consacré « économie la plus compétitive d’Afrique »). Les capitalistes et néo-colonialistes d’Europe et d’Amérique du nord se moquent bien que le « miracle tunisien » se fasse au prix de l’appauvrissement de la population et de la dictature. La détresse de la jeunesse tunisienne ne vient pas d’un problème « démographique », comme voudrait le faire croire le régime. Elle vient du modèle de développement lui-même. C’est pour cela que les mots d’ordre s’attaquent désormais au régime : « Tunisie libre, la famille [Ben Ali] dehors ! » ou « Le travail est un droit, bande de voleurs ! ».

Un mouvement généralisé

Les jeunes chômeurs, les étudiants, les lycéens mais aussi les salariés et même les avocats sont aujourd’hui dans les rues pour chasser la dictature. Dans la nuit du samedi 8 janvier et dimanche 9, les forces spéciales de police et les « escadrons de la mort » ont massacré les manifestants, faisant plus de cinquante morts dans tout le pays, dont un jeune de treize ans dans la ville de Feriana.Le gouvernement emprisonne des journalistes et censure la presse depuis des années. Désormais, il expulse même les journalistes étrangers pour les empêcher de révéler l’ampleur de la révolte et de la répression. Mais face à lui, la jeunesse et les travailleurs ne semblent pas prêts à céder.

Une révolte internationale

La Tunisie n’est pas le seul pays à connaître des révoltes de la jeunesse. Il y a trois mois, c’étaient les lycéens en France qui se mobilisaient aux côtés des travailleurs contre Sarkozy et sa politique. Puis c’était le tour des étudiants en Italie et en Grande-Bretagne. Le 5 janvier, des émeutes ont éclaté à Alger, dans le quartier populaire de Bab-el-Oued, dont le commissariat a été pris d’assaut, suite à une augmentation des prix de l’huile et du sucre. Elles ont gagné les autres quartiers pauvres de la capitale.

Face aux conséquences de la crise, la mobilisation de la jeunesse est mondiale !

En France, nous devons faire connaître notre solidarité à tous ceux qui luttent et nous devons dénoncer le soutien de notre classe dirigeante au régime de Ben Ali. C’est le sens des rassemblements qui ont déjà eu lieu et sont encore prévus.

Contacts : contact_npaj66@yahoo.fr / 06.11.70.48.92 / sur facebook taper « Npa jeunes Perpignan » / http://npa.jeunes.free.fr/


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