Correspondant (29 avril 2010) - Depuis lundi, tous les travailleurs de l’atelier et du SAV de la concession Peugeot de Perpignan (Porte d’Espagne) sont en grève pour réclamer : l’embauche de personnels qualifiés et 250 euros net d’augmentation mensuelle. La direction nationale du groupe leur offre « généreusement » une augmentation de… 20 centimes par jour ! Alors que PSA vient d’annoncer pour le premier trimestre de 2010 une hausse record de son chiffre d’affaires : +27% par rapport au premier trimestre de l’année dernière…
On voit bien à quoi ont servi les milliards versés par Sarkozy (de l’argent public !) aux grands groupes capitalistes de l’automobile : leur permettre de continuer à faire des profits juteux malgré la crise. Mais pas question pour ces requins capitalistes d’en faire bénéficier les travailleurs en termes d’emplois ou de salaires ! Des salariés hautement qualifiés honteusement sous-payés : comme ce mécano de Perpignan nous confiant toucher 1240 euros net par mois, et ce après 11 onze de boîte… Sous le capitalisme, le soi-disant « partage » des richesses ne se fait pas en faveur de ce qui les produisent (et qui en ont le plus besoin) mais d’une poignée de richissimes actionnaires qui profitent grassement de notre travail !
Le ras-le-bol des salariés de Perpignan se retrouve dans tous les autres garages du groupe. Déjà, le mois de mars a vu se multiplier les grèves et débrayages sur les mêmes revendications : Paris, Marseille, Bondy, Montpellier… Comme le pense Mathieu Malafosse, de la CGT, la grève de Perpignan va s’étendre à d’autres garages. C’est en effet en étendant leur grève que sera créé un rapport de force capable de faire reculer leur direction. Les Peugeot de Perpignan restent quant à eux déterminés à reconduire chaque jour leur grève tant que la négociation leur sera fermée. Solidarité ! Leur combat est celui de tous les travailleurs !