Le personnel enseignant, administratif et de service du collège de Canet-en-Roussillon, réuni en AG ce matin (vendredi 18 mars), a décidé, suite à l’annonce par l’Inspection académique de la transformation d’un des deux postes de CPE (conseiller principal d’éducation) en demi-poste, de cesser les cours le jour même et d’informer les élèves et leurs parents de leur décision de bloquer l’établissement à compter de lundi prochain afin de réclamer le rétablissement de ce poste de CPE en temps complet
Le NPA66 exprime sa totale solidarité avec le personnel du collège en grève. Une mobilisation qui peut être le signe annonciateur d’une riposte généralisée contre les suppressions de postes qui viennent d’être annoncées tant au niveau départemental que national.
Pour réduire de 100 milliards d’euros les déficits publics consécutifs aux cadeaux faits au grand patronat, Sarkozy accélère la mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) contre les services publics. Et tout particulièrement contre l’éducation. La politique éducative mise en œuvre par le gouvernement est guidée par la réduction des dépenses publiques et non par l’intérêt des élèves et de l’école comme il le prétend.
Année après année, Sarkozy, depuis son élection, rabote les moyens, supprime des postes de personnels d’éducation et d’enseignants.
Au total, ce sont près de 60 000 postes d’enseignants qui sont passés à la trappe, avec une accélération depuis 2010.
En 2011, alors que 62 000 élèves supplémentaires sont attendus, de nouveau, 16 000 suppressions de postes sont programmées.
Si l’on ajoute à cela la destruction de la formation initiale des enseignants, la volonté de faire fonctionner un établissement scolaire selon les critères du privé (chers à l’ex-DRH de l’Oréal), le développement des emplois précaires et des heures supplémentaires à la place d’emplois statutaires, il est clair que le gouvernement Sarkozy a programmé la mise à mort du service public d’éducation.