Nous reproduisons ci-dessous le tract du comité Conflent du NPA.
Le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, a lieu cette année dans une actualité brûlante. Deux semaines après que le viol d’une enfant de 11 ans a été requalifié d’ « atteinte sexuelle » par le parquet, des centaines de milliers de femmes victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles se mobilisent pour dénoncer publiquement leurs agresseurs, connus ou non, avec les hashtags #BalanceTonPorc et #MoiAussi. Le mouvement est mondial.
Une journée pour…
• rappeler des violences qui, elles, sont quotidiennes : tous les 3 jours une femme meurt victime de son compagnon, 84000 femmes sont violées chaque année…
• dénoncer l’hypocrisie de la « justice » qui multiplie les obstacles pour que les victimes de viol n’obtiennent pas réparation. Aujourd’hui, seuls 2 % des violeurs sont condamnés.
• dénoncer l’incurie des politiques gouvernementales qui, d’un côté, versent des larmes de crocodiles mais qui, de l’autre, détruisent les emplois et imposent à des millions de travailleur-ses une précarité dont les femmes sont les premières victimes. Qui coupent dans les budgets sociaux et de la santé. Les moyens mis en œuvre face aux violences sexistes sont ridiculement insuffisants : manque de dispositifs d’hébergements adaptés, d’accompagnement des victimes ; lenteur du système judiciaire ; inapplication des lois existantes ; difficulté à faire reconnaître les violences, notamment psychologiques. Ces violences sont renforcées par la banalisation et la marchandisation du corps des femmes dans l’espace public.
Les violences à l’encontre des femmes ne sont pas une somme de malheureuses histoires individuelles. Elles sont universelles et touchent toutes les femmes. Elles ont lieu partout dans le monde et sont le fait d’hommes de toutes origines, de tous milieux, de tous pays. Elles ne sont pas le le fait des seuls « pauvres », « étrangers » ou hommes issus des « quartiers difficiles », comme on voudrait souvent nous le faire croire afin d’instrumentaliser la parole féministe à des fins racistes ou pour stigmatiser les milieux populaires.
Ces violences sont le produit d’un système : le patriarcat qui est un des principaux piliers de l’exploitation capitaliste. C’est pourquoi la lutte contre ces violences n’est pas une question morale, c’est une question politique, au sens où elles sont l’expression de rapports sociaux et l’instrument de leur maintien. Se débarrasser de ce système est une urgence, et c’est par nos luttes que, toutes et tous ensemble, nous arracherons nos revendications.
EXIGEONS :
* l’application des lois existantes, le renforcement de l’arsenal juridique, la fin de l’impunité et la protection des victimes ;
* la prévention et l’éducation à l’égalité dès le plus jeune âge, au respect et à la vie affective et sexuelle ;
* la formation des professionnel-le-s aux violences sexuelles et sexistes.