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À propos de la manif féministe du 25 novembre - Lettre au CDDF 66

Ci-dessous le message de protestation adressée par la représentante du NPA 66/Catalogne nord aux organisations du Collectif droits des femmes 66 (CDDF 66)

Aux organisations du CDDF 66

Avec copie aux militantes d’UP 66

Cher·es camarades

Les boucles WhatsApp ne permettant pas de vraies discussions démocratiques, je préfère m’adresser à vous par ce mail.

Même si mes autres engagements militants m’ont contrainte à me retirer – momentanément - des réunions du CDDF 66 dont le NPA est partie prenante, je continue à suivre d’aussi près que possible ses activités en tant que cadre unitaire se plaçant en défense du droit des femmes – de toutes les femmes. En tant représentante du NPA dans le Collectif, je tiens à exprimer mon désaccord sur la position prise refusant de donner la parole aux femmes d’UP 66 lors de la manifestation du 25 novembre, une manifestation ouverte à toutes celles et tous ceux voulant dénoncer les violences sexistes et sexuelles.

Bien sûr, il n’est pas question de « micro ouvert à tout le monde » mais d’une intervention convenue avec ces militantes qui ont pris la peine d’en faire une demande écrite bien en amont de la manifestation du 25 novembre. Outre une prise de parole « pour rendre visibles les femmes de Palestine » dans le cadre d’une initiative « pour les droits de toutes les femmes », elles demandent d’ailleurs à participer et être associées à l’organisation de la manifestation.

Il me semble un acte de solidarité et sororité élémentaire que de faire entendre une voix féministe dénonçant l’horreur que vivent tout particulièrement les femmes palestiniennes, et une voix qui soit portée par des militantes qui, elles, se sont mobilisées pendant des mois et des mois pour crier leur soutien face au génocide en cours. D’ailleurs, dans la plupart des manifestations dans les autres villes de telles prises paroles vont avoir lieu. Pas à Perpignan ?! En quoi cette prise de parole viendrait affaiblir notre message de solidarité avec les femmes du monde entier quelles que soient leur origine, leur langue, leur religion ou leur tenue vestimentaire. Le 25 novembre est au contraire le moment de mettre en avant une solidarité toute particulière avec les femmes qui ont à subir les pires violences et qui luttent, et ce bien souvent dans les pays du Sud déjà bien accablés par d’autres horreurs.

Je suis surprise avec l’argument avancé pour justifier le refus – celui de la charte. Depuis quand refuse-t-on au nom d’une charte qui ne concerne que les organisations adhérentes le droit de s’exprimer publiquement, à nos côtés, à d’autres organisations qui en font la demande en se réclamant, comme nous, de la défense des droits de toutes les femmes ? D’autres arguments, d’une autre nature, auraient-ils été avancés dont je n’ai pas connaissance ?

Salutations adelphiques

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