Nous reproduisons ci-dessous le tract d’appel (versions française puis catalane) à la manifestation unitaire régionale Occitanie-Pays catalan au Perthus, à la frontière catalane franco-espagnole, du samedi 25 mai 2019 à 14h.
Les exilé-e-s ne peuvent pas choisir le pays dans lequel ils souhaiteraient demander l’asile
Le Règlement dit “Dublin III” prévoit qu’une demande d’asile doit être examinée dans le premier pays européen où les empreintes du demandeur d’asile ont été prises. Les demandeurs d’asile arrivant principalement dans les Etats à la frontière sud de l’Union Européenne (Italie, Grèce, Espagne, Bulgarie…), leurs empreintes y sont prises de façon plus ou moins forcée : ils sont automatiquement soumis à ce règlement. L’Europe a fait le choix de répondre à la « crise migratoire » en créant une véritable crise de l’accueil.
Le système Dublin nie la solidarité entre les Etats !
Le règlement Dublin n’est pas une politique d’asile. Il permet aux pays du nord de l’Europe de renvoyer les demandeurs d’asile, essentiellement dans les pays du sud qui doivent assumer la gestion de presque toutes les demandes d’asile.
Le système Dublin nuit gravement au droit d’asile !
Encore aujourd’hui, tous les pays ne se sont pas mis d’accord sur un système d’asile européen. Selon la nationalité et le pays où la demande est déposée, la protection n’est pas la même. C’est un système par ricochet : les Etats renvoient des demandeurs d’asile vers les pays d’arrivée se rendant ainsi complices des expulsions pratiquées vers les pays d’origine à haut risque.
Le système Dublin est coûteux, absurde et inefficace !
Des millions d’euros sont dépensés chaque année par les Etats pour contrôler leurs frontières et se renvoyer les demandeurs d’asile qui errent d’un pays à l’autre pendant des mois. En France en 2016, il y a eu autant de Dublinés renvoyés que de Dublinés réadmis depuis d’autres pays ! Tout cet argent dépensé dans l’application du règlement Dublin pourrait être utilisé pour une véritable politique d’accueil.
Le système Dublin nuit gravement à la santé des exilés !
Les « dublinés” font l’objet de mesures punitives pour les forcer à accepter leurs transferts : privés des conditions matérielles d’accueil et de ressources, remis à la rue, ils sont confrontés à de graves problèmes de santé physique et psychique.
Le système Dublin empêche l’intégration des réfugiés !
La procédure Dublin allonge le temps avant de pouvoir demander l’asile et obtenir une protection internationale. Après de longs mois dans l’angoisse d’un renvoi, en errance ou à la rue, comment se reconstruire durablement et engager un projet de vie ?
Pour sortir de cette politique inhumaine, absurde, inefficace et coûteuse, le demandeur d’asile doit avoir le choix du pays où déposer sa demande : en conséquence le règlement Dublin III doit être abrogé.
Premiers signataires Pyrénées-Orientales : AFPS, ASTI, Comité de soutien aux sans-papiers, Collectif Bienvenue aux migrants en Conflent, Coup de Soleil, Femmes solidaires, FFREEE, La Cimade, LDH, Mouvement de la Paix, MRAP, Nawroz, RESF, Survie, Welcome to migrants, CNT, FSU, Solidaires, EELV, ERC, Génération.s, NPA, PCF, PG
Els exiliats no poden escollir el país en el qual voldrien demanar l’asil
La Directiva anomenada « Dublín III » preveu que una demanda d’asil té de ser examinada en el primer país europeu on les empremtes del demandant han estat preses. Els demandants d’asil arriben principalment en els estats a la frontera sud de la Unió Europea (Itàlia, Grècia, Espanya, Bulgària…). Les seves empremtes hi son preses de manera mes o menys forçada : son automàticament sotmesos en aquesta directiva. Europa ha triat de contestar a la « crisi migratòria » creant una real crisi de l’acolliment.
El sistema Dublín nega la solidaritat entre els Estats !
La directiva Dublín no es una política d’asil. Permet als països del nord d’Europa de retornar els demandants d’asil, essencialment cap als països del sud els quals tenen d’assumir la gestió de quasi totes les demandes.
El sistema Dublín perjudica greument el dret d’asil !
Encara avui, tots els països no son d’acord sobre un sistema d’asil europeu. Segons la nacionalitat i el país on la demanda es dipositada, la protecció no es la mateixa. Es un sistema per carambola : els Estats retornen els demandants cap als països d’arribada fent-se així còmplices de les expulsions practicades cap als països d’origen a alt risc.
El sistema Dublín resulta car, absurd i ineficaç !
Milions d’euros son invertits cada any pels Estats per controlar les fronteres i passar-se els demandants d’asil errant d’un país a l’altre durant mesos. A França el 2016 hi han hagut tants retornats com readmesos des d’altres països ! Tots aquests diners gastats per l’aplicació de la directiva Dublín podrien ser destinats a una veritable política d’acolliment.
El sistema Dublín perjudica greument la salut dels exiliats !
Els « dublinats » fan l’objecte de procediments punitius per forçar-los a acceptar els trasllats : privats de condicions materials d’acolliment i de recursos, deixats al carrer, s’encaren a greus problemes de salut física i psíquica.
El sistema Dublín impedeix la integració dels refugiats !
La directiva Dublín allarga el temps abans de poder sol·licitar l’asil i gaudir d’una protecció internacional. Després mesos patint l’angoixa d’una expulsió, errant pels carrers, com reconstruir-se de manera sostenible i emprendre un projecte de vida ?
Per sortir d’aquesta política inhumana, absurda, ineficaç i costosa, el demandant d’asil necessita escollir el país on dipositar la seva demanda : en conseqüència la directiva Dublín III te de ser abrogada.