Le Collectif 66 Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée* (dont le NPA est partie prenante) redoute une nouvelle tentative d’anciens terroristes de l’OAS et de leurs amis du FN de Le Pen de pénétrer dans le cimetière du Haut-Vernet pour se rendre à la stèle de la honte (en photo), chère aux maires Alduy et Pujol, et y faire l’apologie de l’OAS. Rappelons que cette organisation réactionnaire, raciste et colonialiste, a multiplié les attentats sanglants en Algérie et en France au début des années 60 pour empêcher l’indépendance de l’Algérie.
Pour s’opposer à cette provocation qui, au-delà de la nostalgie du « bon vieux temps des colonies », ne peut servir qu’à encourager la réaction bien d’aujourd’hui, le Collectif appelle à un rassemblement :
La veille, samedi 6 juin, le Collectif organise à 15h une conférence–débat au siège du TC, 44 avenue de Prades à Perpignan sur le thème « Perpignan ne doit plus être la capitale des nostalgiques de l’Algérie française »
Avec :
Nous reproduisons ci-dessous l’appel du Collectif au rassemblement du dimanche 7 juin.
La stèle OAS de Perpignan continue depuis 2003 à défigurer par sa présence le cimetière du Haut-Vernet. Et comme le 7 juin de chaque année, les anciens activistes de l’OAS vont tenter d’y faire irruption afin de se rendre devant ce cénotaphe pour y faire l’apologie de l’organisation factieuse.
Quand donc le maire de Perpignan cessera-t-il de nier que cette stèle érigée dans un lieu public est bien dédiée à des terroristes ?
De même qu’il refuse cette évidence, de même, en bon émule d’un Robert Ménard [maire pro-FN de Béziers] ou d’un Christian Estrosi [maire UMP de Nice], il n’admet pas que le 19 mars 1962 est bien la date du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie.
Ces provocations incessantes confortent les nostalgiques de l’Algérie française. Ils se sentent pousser des ailes, d’autant que le contexte est marqué par la montée du FN et de l’extrême droite dans toute l’Europe.
Cette année, le 7 juin tombe un dimanche, un jour qui ne peut que favoriser leur venue en nombre à Perpignan. Le risque est trop grand pour que de notre côté, anticolonialistes, antifascistes et progressistes nous ne nous mobilisions pas de façon exceptionnelle.
Dans cette perspective, nous lançons un appel à toutes les organisations de la région qui, le 14 mars dernier, se sont retrouvées à Béziers pour dénoncer la débaptisation par le maire d’une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». Pour notre part, nous étions une cinquantaine venus les soutenir, convaincus que l’opération conduite par Ménard était un signal donné aux réactionnaires de tout poil.
Le 7 juin, c’est tous ensemble qu’il nous revient de leur faire savoir qu’ils ne sont pas les bienvenus à Perpignan, que l’Algérie française n’a plus droit de citer et que le « bon vieux temps des colonies » est révolu.
Nous avons prévenu la Préfecture que sans attendre nous appelions à un rassemblement avec banderoles et drapeaux :
Dimanche 7 juin 9h, à proximité de l’entrée du cimetière nord (pinède qui lui fait face)
* Collectif « Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée » : AFPS, ASTI, EELV, FSU, LDH, MRAP, NPA, PCF, Pieds-Noirs progressistes, Solidaires, Survie
Auquel se sont jointes les associations suivantes : ANPROMEVO (les victimes de l’OAS), 4ACG (Les appelés contre la guerre d’Algérie), Les amis de Tiresias, Association Maurice Audin, Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons